Le conseil municipal (à l’exception des élus de la minorité) a voté pour le marché prévoyant le déploiement de la vidéo-protection à Ancenis-Saint-Géréon. Celui-ci devrait commencer avant la fin de l’année.
La délinquance et les incivilités ont beaucoup évolué ces dernières années avec une très grande mobilité des auteurs de faits délictueux. Aussi, les collectivités sont de plus en plus nombreuses à franchir le pas et à s’équiper en caméras de vidéo-protection, notamment en Loire-Atlantique. Ancenis-Saint-Géréon va bénéficier de cette technologie et réduire sa vulnérabilité grâce à un outil qui a fait ses preuves.
La vidéo-protection est un système de caméras disposées dans des espaces ouverts au public afin de détecter et d’identifier des situations de troubles à l’ordre public. Les images sont conservées pendant 15 jours et peuvent être vues par un nombre très limité de personnes agréées par la préfecture. Le dossier d’Ancenis-Saint-Géréon doit être examiné par la commission préfectorale fin septembre. Le déploiement sera ensuite réalisé en trois phases, une vingtaine de lieux stratégiques étant concernée. Dans un premier temps, le centre historique, les entrées de ville et la gare seront équipés. Puis, il y aura les quartiers nord, la rocade et le centre historique de Saint-Géréon. Enfin, l’opération se terminera avec la zone commerciale de l’Espace 23, en lien avec la COMPA.
Avant d’en arriver là, les élus et la police municipale ont mené une réflexion en profondeur avec de nombreux acteurs et en s’appuyant sur les expériences menées ailleurs. La gendarmerie y a participé, apportant des conseils très précieux. Il n’était pas souhaitable de repousser indéfiniment ce projet dont le portage doit être unique, quitte à solliciter ensuite des aides. La vidéo-protection a un impact positif contre tous les types d’insécurité, celles touchant les personnes, les biens publics et les biens privés.
Interview - Chef d’escadron Mithouard
Le chef d’escadron Mithouard commande la compagnie de gendarmerie d’Ancenis-Saint-Géréon et connaît bien le système de vidéo-protection. Il nous donne son analyse de la situation :
Q : La gendarmerie accompagne les mairies dans
leur équipement en vidéo-protection. Pourquoi ?
R : L’équipement en vidéo-protection se développe
en effet et nous l’accompagnons. C’est un outil très
utile, complémentaire aux autres pour assurer la
sécurité générale. C’est une aide supplémentaire
pour la surveillance de la voie publique. La vidéoprotection
a un caractère dissuasif et quand des
actes délictueux sont commis, elle nous aide
dans la résolution des enquêtes. Notre analyse
de la délinquance sur une commune permet de
conseiller les municipalités sur la pertinence des
implantations des caméras.
Q : Est-ce un dispositif efficace ?
R : Oui, la vidéo-protection a incontestablement
un impact. Dans les villes équipées, on constate
généralement une baisse de la délinquance. Et puis,
comme je l’ai déjà dit, la résolution des enquêtes
sera facilitée.
Q : Localement, en quoi cela vous aidera dans
vos missions ?
R : Nous devons faire face à une délinquance
locale mais aussi à une délinquance très mobile
qui vient de Nantes, d’Angers et même de plus
loin. La gare et les grands axes routiers sont des
points de passage et ils seront filmés. La vidéo aura
une importance encore plus grande la nuit avec
l’absence d’activités et de témoins. Les images
nous aideront pour résoudre les enquêtes locales,
mais également les enquêtes conduites ailleurs
ayant des ramifications sur notre territoire.