Secrétaire comptable, épouse aimante et mère de trois filles, Sandrine Lepetit s’apprête à devenir aveugle. Comment cette amoureuse des couleurs, des bords de mer, des paysages et de bien d’autres beautés visuelles, appréhende-t-elle ce grand saut dans l’obscurité ?
Si demain on vous disait : « Dans soixante-douze heures vos yeux s’éteindront, que souhaiteriez-vous découvrir ou redécouvrir ? », interroge-t-elle dans ces quelques chapitres qui nous montrent à quel point la vue et l’ouïe sont des cadeaux de l’humanité.
Atteinte du syndrome de Usher, entraînant surdité et malvoyance, cette maladie invisible et génétique perturbe la vie de Sandrine depuis l’enfance. L’altération de plus en plus accrue de sa vision et de son audition l’a conduite, récemment, à repenser son quotidien et ses habitudes. Longtemps dans le déni, Sandrine a fini par accepter la canne blanche et suivre les séances de locomotion du centre de basse vision d’Angers, le plus proche de son domicile. « L’amputation de mes deux sens n’a fait que renforcer les trois autres », nous confie cette native de Nantes qui révèle que l’écriture dont elle ne peut plus se passer est devenue, grâce à tous ceux qui ont cru en elle et l’ont encouragée dans cette voie, sa « trousse de secours ».
Siobhan Lim, jeune américaine étudiant à Séoul, a réalisé le dessin de la couverture. Marque de fabrique des éditions Renaissens, toutes les couvertures sont dessinées par des jeunes dans le cadre d’un concours international, rassemblant des alliances françaises à l’étranger.